Angelika Güsewell,
Professeure HES, Directrice de la recherche (HEMU et Conservatoire de Lausanne, Suisse)
Psychologue et musicienne, chargée d’enseignement au CNSMD de Paris, vice-présidente fondatrice de la SWIPPA (Association Suisse de Psychologie Positive), membre du comité de pilotage du CAS Psychologie positive de l’Université de Lausanne. Recherches et publications en psychologie de la musique et psychologie positive, sur la gestion du stress et du trac et sur l’identité professionnelle des musiciens-enseignants.
Et si l’écoute de musique en live durant des pauses avait un impact sur le bien-être au travail des collaboratrices et collaborateurs ? Voilà le point de départ de la recherche musicdrops@work menée par Angelika Güsewell, Catherine Imseng-Ruscito et Sarah Gay-Balmaz de la Haute École de Musique de Lausanne.
Partant du postulat que la musique peut être un vecteur d’innovation sociale et une source de bien-être subjectif dans le contexte du travail, cette enquête lie entreprises du secteur secondaire ou tertiaire et monde de la musique.
Concrètement, des étudiantes et étudiants de l’HEMU, accompagnés par la collaboratrice artistique et scientifique du projet, elle-même pianiste, ont proposé des mini-concerts de musique classique en live dans les locaux de trois entreprises sises à Lausanne. Hebdomadaires, les performances d’une durée de dix minutes environ se sont étalées sur une période de 3 mois.
Quel a été l’impact de ces brèves interventions musicales sur le bien-être subjectif, l’engagement au travail et le quotidien d’entreprise des collaborateurs et collaboratrices ? A la mise en œuvre de l’idée et au terrain ethnographique s’est couplée une démarche de recherche à la fois qualitative et quantitative. Avant et après les interventions, les employées et employés des entreprises concernées ont répondu à des questionnaires standardisés concernant la place de la musique dans leur vie, ainsi que leur engagement et bien-être au travail. Ils et elles ont par ailleurs été sollicités pour des entretiens de groupe au terme de l’expérience.
Cette méthodologie mixte vise autant à saisir la perception des interventions musicales que leur potentiel impact. L’enquête décloisonne l’art en testant de manière originale comment la pratique artistique peut être active sur le quotidien d’entreprises et, in fine, de leurs équipes.